Très vite, Erin, Jamie et Rob partent devant tandis que Flavio et Clem suivent mon rythme : aussi rapide qu'une tortue ! Imaginez : 1200 mètres de dénivelé positif alors que vous n'avez plus aucune force :-S

Camino Inca - Col de la femme morte

Finalement, je ne sais pas comment, mais j'ai réussi à me trainer jusqu'en haut. Je peux vous dire qu'il porte bien son nom, ce col ! Ce qui m'a un peu rassuré, c'est que, même dans mon état, j'ai doublé plusieurs personnes qui avaient l'air bien plus mal !

Une fois là-haut, nous faisons une petite pause... Les autres savourent le fait d'être arrivés à plus de 4200 mètres d'altitude. Moi, j'essaie juste de reprendre quelques forces en mangeant un peu et en buvant du Gatorade !

Camino Inca - Col de la femme morte

Nous repartons pour 600 mètres de dénivelé... négatif cette fois ! Ce que je n'ai pas encore précisé, c'est que le chemin n'est pas vraiment un chemin. On pourrait plutôt parler d'un gigantesque escalier aux marches très inégales. Un vrai plaisir pour les jambes et les genoux !

Camino Inca

Je ne sais pas comment c'est possible, mais je me sens mieux pour cette descente (le Gatorade est-il vraiment si efficace ?). En moins de 45 minutes, nous sommes au campement, prêts à déjeuner. C'est l'endroit où nous aurions du rester camper si nous avions suivi l'agenda initial.

Mais non, nous repartons après déjeuner pour, à nouveau, 400 mètres de dénivelé positif. C'est bien moins difficile que le matin, mais nos jambes commencent à fatiguer ! Nous passons devant deux petits lacs puis nous nous arrêtons au site de Runkurakay. Au sommet, Flavio nous parle des offrandes à la Pacha Mama (la terre mère). Il nous propose même d'y participer ! Nous choisissons tous 3 jolies feuilles de coca. Nous faisons ensuite un vœu tout en remerciant la Pacha Mama pour son accueil. Nous soufflons ensuite 3 fois sur les feuilles avant de les offrir à la Terre...

Après cette petite pause culturelle, nous repartons pour 400 mètres de dénivelé négatif en faisant une pause à Sayaqmarka, un site perdu dans la brume.

Sayaqmarka.

Nous arrivons à notre campement, qui porte très bien son nom de "forêt de nuages" à 17h30. La journée a été longue, nous sommes exténués ! La nuit tombe vite et nous sommes obligés de demander l'aide d'un porteur pour aller jusqu'aux toilettes. Il y a tellement de brume qu'on n'y voit pas à 2 mètres ! Un autre porteur monte même la garde devant nos tentes pour prévenir contre d'éventuels vols. On est vraiment entourés par une équipe de pro !

Nous sommes à 3600 mètres d'altitude, il fait donc assez froid. Mais finalement, nous dormons plutôt bien... pas de chiens ni de coqs cette fois !